Cette tournée du Cncr est une occasion pour faire le point sur la situation agro-sylvo-pastorale, mais elle s’intéresse également au secteur halieutique.

A Kaloalac, M. Ablaye Sene inspecteur régional de la pêche, en marge d’une rencontre avec les présidents du Cncr et de l’Asprodeb et du coordonnateur du Cncr a déclaré que la pêche génère un chiffre d’affaires de dix milliards de F.fca par an. Et, ce chiffre ne concerne que le commerce des produits halieutiques dans la commune de Kaolack. À l’échelle régionale, près de deux mille (2 000), personnes s’activent dans le secteur halieutique.

Nos mers souffrent de la surexploitation des bateaux étrangers

Les débats sur la pêche se sont poursuivis lors de la rencontre au siège du Ccpa avec les organisations paysannes de la région de kaolack affiliées au Cncr.

Il en ressort que le poisson appelé « yaboy » (poisson de la famille des Clupeidae) dont le panier coûtait entre 4 000 et 6 000 f.cfa est vendu maintenant à 70 000 F.Cfa. Et le kg du poisson séché vendu entre 40 f.cfa et 125 f.cfa coûte maintenant entre 1 500 f.cfa et 1 800 f.cfa.

Les pécheurs, en déduisent que ces prix sont liés à la rareté du poisson sur nos côtes. Dans la région kaolack les consommateurs achètent maintenant du poisson « yaboy » exporté de la Mauritanie et du Maroc.

Un phénomène qui selon eux est le résultat de la vente abusive par l’État du Sénégal de licences de pêche à des firmes étrangères qui ravagent tout sur leur passage.

Le Cncr et l’Asprodeb sont ainsi, invités à se joindre aux pécheurs pour sauver ce secteur, maillon essentiel de notre économie, et de la sauvegarde de notre « thièbou dieune national.

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