Pour répondre à cette question, nous avons :
Dr Macoumba Diouf, Directeur de l’horticulture ;
Dr Saliou Ngom, Directeur de la Protection des végétaux représentant la Cedeao;
Ibrahima Coulibaly, président du Roppa;
Sylvie Lewicki, de la direction régionale du Cirad en Afrique de l’Ouest ;
Ils étaient les animateurs du panel politique sur les  » Avancées depuis 2020 et perspectives pour une transition agroécologique en Afrique de l’Ouest ».
L’exemple du Sénégal
Dr Macoumba Diouf, a rappelé qu’au Sénégal, 15% du budget dédié aux engrais est réservé à l’agro-écologie, et c’est pour encourager selon lui une production de qualité dans un environnement durable. Dans le chapitre des avancées sous la tutelle du gouvernement sénégalais, il a parlé des offres de formation universitaire à vocation agricole et parfois agroécologique, la promotion du consommé local et le contrôle sur la qualité des légumes commercialisé.
La #CEDEAO milite pour l’instauration de l’agrobusiness
Dr Saliou Ngom qui intervenait au nom de la CEDEAO a rappelé les missions du Programme d’Appui à la Transition Agroécologique » (#PATAE). Ce programme de la CEDEAO visait à stimuler le développement de pratiques innovantes qui optimisent la mobilisation des processus écologiques dans le domaine de la production agricole et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la zone CEDEAO.
Dr Ngom a reconnu les difficultés dans la transmission des technologies vers les producteurs. C’est pourquoi, dans les défis et perspectives, il a déclaré que la CEDEAO mise entre autres sur l’identification des formations et l’accompagnement des producteurs. Mais, également sur la recherche afin de permettre au pays de la sous-région d’être autonomes en matière de production d’intrants, et se frayer un chemin vers la souveraineté alimentaire. Le futur de la CEDEAO dans la promotion de l’agriculture serait d’encourager l’agroécologie, mais surtout l’agrobusiness pour créer plus de ressources et d’emplois.
Le #Roppa invite les États à plus de cohérence dans leurs politiques agricoles
Le Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), à travers son président, M. Ibrahima Coulibaly plaide pour des politiques agricoles qui ne seront pas assimilées à de simples slogans par les États. Mais, qui répondent aux préoccupations des producteurs à travers la mise à disposition des finances de manière concrète.
Pour la promotion de l’agroécologie, le Roppa mise sur la mutualisation des efforts
M. Coulibaly estime que le Roppa travaille pour une synergie d’action, pour la formation et la mutualisation des connaissances. Il réclame des États plus de cohérence dans l’exécution des politiques destinées à l’agriculture, notamment à la promotion de l’agroécologie. Le Roppa dira-t-il, va continuer à porter son concours aux organisations paysannes de la sous-région pour maintenir sa dynamique de promotion d’une agriculture familiale saine.
Le #CIRAD veut, au-delà de la recherche, amener l’UE à accompagner l’agroécologie en Afrique
Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, (CIRAD), compte maintenir et améliorer selon les contextes et besoins le volet recherche. Le CIRAD compte le faire de manière inclusive, et souhaiterait l’implication de tous les ministères. Mme Sylvie Lewicki compte aussi appuyer le plaidoyer pour toucher les décideurs et bailleurs. Le CIRAD va également faciliter le dialogue entre l’Union Européenne et l’Union Africaine
Les producteurs donnent ce qu’ils considèrent comme la bonne politique de l’agroécologie.
Aussi, bien des panélistes que les participantes à ces journées Agro-Écologiques ont, lors de ce panel, émis le souhait de garder une certaine autonomie d’action pour ne pas se plier aux exigences des bailleurs qui ne sont pas souvent en adéquation avec les préoccupations des producteurs. La Cedeao a été invité à faire plus de pragmatisme et de cohérence dans sa politique d’accompagnement des paysans. D’ailleurs, ces derniers ne veulent plus être considérés comme de “petits producteurs”, terme qu’ils trouvent péjoratif.
L’une de contribution phare du public, reste la traduction des modules de formation en #agroécologie, en langues locales pour permettre aux producteurs de bien assimilés les connaissances transmises.
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