Modérateur M. Babacar Diop Président de l’ASPRODEB.
Nous vous proposons une synthèse des présentations des trois panélistes en messages clefs.
– Mme Maguette Ndiaye du collège des femmes, relativement à la problématique de « l’accès des femmes aux ressources productives »:
Les femmes sont présentes dans tous les maillons des chaînes de valeurs agro-sylvo-pastorales et halieutiques. Elles constituent la main-d’œuvre agricole la plus importante. Toutefois, leur accès aux ressources productives est très limité (intrants, terres, matériel agricole/unités de transformation, financement…).
-une assiette foncière réduite dans les communes, des normes sociales inégalitaires, l’agrobusiness (accaparement des terres) sont parmi les causes de l’accès difficile des femmes au #foncier.
-l déficit d’information sur les procédures d’accès au foncier ou d’immatriculation/formalisation est une réalité. Les femmes, ayant une info limitée, font rarement des demandes d’octroi de terres.
-la #formation peut être une solution pour une meilleure connaissance des procédures
-créer les conditions pour un meilleur accès à l’information sur les procédures de formalisation, les demandes de terres, les sources de financement…
-la souveraineté alimentaire ne pourrait être une réalité sans les #femmes.-elles sont plus sensibles à la nutrition au sein du ménage…
– Mme Ngoné Ngom de #CICOCEV
Sa communication est axée sur la campagne « Stand for her land », une initiative de l’Alliance Nationale « Femme et Foncier » et le Collège des femmes du CNCR qui œuvrent ensemble à renforcer la synergie autour de l’accès des femmes au foncier :
-la stratégie de la campagne repose sur la formation pour une meilleure connaissance des textes sur le foncier et repose sur un dispositif d’acteurs qui orientent et sensibilisent les femmes sur les procédures pour accéder à la terre, formaliser des terres, etc.
-l’accès des femmes aux facteurs de production peut accélérer la marche vers la souveraineté alimentaire, notamment, dans un contexte mondial marqué par des crises multiformes (guerre russo-ukrainienne, crise Covid 19).
-la situation impose de renforcer la production et la consommation de nos produits de terroir, en renforçant les femmes et en leur permettant d’accéder aux facteurs de production (la terre surtout).
-dans le cadre de la campagne, au-delà du plaidoyer auprès des gouvernants, il faut sensibiliser les autorités coutumières et religieuses.
-il importe également de former les femmes sur le leadership pour les libérer des contraintes sociales et qu’elles soient associées à la prise de décision.
– Yandé Ndiaye, IPAR
« Atteindre la souveraineté alimentaire par l’accès des femmes à la terre ».
En s’appuyant sur les données de la recherche de #IPAR, elle a démontré que les femmes ont un accès insuffisant et peu sécurisé au foncier, aux autres facteurs de production (finance, eau, etc.), aux marchés, à l’information et à la technologie, en dépit du rôle important qu’elles jouent dans les chaînes de valeur agro-sylvo-pastorales et halieutiques.
D’après Mme Ndiaye :
– les femmes constituent le moteur de la souveraineté alimentaire –
-la gestion d’un capital plus important par les femmes à des effets plus positifs sur la sécurité alimentaire des ménages, car les femmes dédient plus de ressources aux dépenses alimentaires (50%), à la santé (15%), à l’éducation des enfants (15%) que les hommes, au sein des ménages.
-elle préconise « un meilleur accès des femmes à la prise de décision, aux nouvelles technologies numériques et à l’information sur les textes législatifs et les procédures foncières ».
-Il faut plaider pour l’accès des femmes aux facteurs de production et faire porter ce plaidoyer par les hommes (He for She), a-t-elle suggéré pour finir.
Plusieurs participants, dont des leaders d’organisations paysans ont pu exposer les contraintes qu’ils rencontrent dans les exploitations familiales, mais sont optimistes, et saluent le travail consenti par le CNCR ces 30 dernières années pour promouvoir l’agriculture
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