Les Présidents Nadjirou Sall et Babacar Diop et le Coordonnateur du Cncr, hadji Thierno Cissé ont démarré les activités de la deuxième et dernière journée dans la région de Tamboucounda par des rencontres techniques.
Au service régional de l’élevage, ils ont été édifiés sur les différentes maladies cinq (5) principalement qui s’attaquent aux bovins, ovins caprins et à la volaille. Mais, Dr. Abdou Sane chefs de service régional de l’élevage a donné des assurances sur la prise en charge des maladies signalées par les éleveurs . Il a annoncé le démarrage à partir de ce 09 septembre d’une campagne de vaccination qui prendra fin au mois de mars 2023. Dr. Sane, est également revenu sur les efforts consentis dans la formation d’auxiliaires de l’élevage pour combler le déficit en ressources humaines dans le secteur. Il reconnaît toutefois que les prérogatives des auxiliaires sont limitées conformément au règlement qui encadre leur profession. Il est revenu aussi sur la récurrence du vol de bétail qui rend vulnérables les éleveurs.
Dans le secteur de l’élevage la région de Tambacounda ne dispose pas de matériels pour faire des réserves fourragères, pour profiter du tapis herbacé et se mettre à l’abri des récurrents feux de brousse. Les éleveurs réclament également des unités de conservation et de transformation du lait, produit en grande qualité en ce moment dans la région.
L’Ancar souffre d’un problème de logistique qui l’empêche de s’acquitter convenablement de sa mission
Messieurs Nadjirou Sall, Babacar Diop et El hadji Thierno, se sont entretenus également avec la directrice de l’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (Ancar) pour le Sénégal oriental et la basse Casamance, Mme Maîmouna Tine Sene. Au chapitre des difficultés que rencontrent les producteurs agricoles. Elle a souligné la mauvaise qualité des semences, caractérisée par la fin de cycle (4 vagues de semis à Tambacounda). D’où le besoin de réintroduire une semence pré-base. Au sujet des intrants, tout comme les producteur, elle a rappelé les difficultés notées dans la distribution, marquée parfois par l’inaccessibilité de certaines zones ou le manque de magasins de stockage.
Elle a aussi souligné que les sols sont de plus en plus pauvres. Mme Sene a déclaré par ailleurs, que l’Ancar a des moyens limités, par exemple ne dispose que de neuf (9) véhicules pour tout le pays ce qui, réduit ses capacités à se mouvoir pour assister les producteurs qui sollicitent constamment un accompagnement.
Le Cncr et l’Asprodeb promettent leur assistance au producteurs agricole
Les présidents du Cncr et l’Asprodeb ont promis de saisir l’État pour un renforcement du budget et de la logistique mis à la disposition de l’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (Ancar).
L’Aprovag de Tambacounda veut une autonomie financière pour espérer survivre face à l’agrobusiness
La délégation du Cncr et de l’Asprodeb a été particulièrement sensible aux doléances des paysans affiliés à l’Association des producteurs de la vallée du fleuve Gambie (Aprovag).
Ces derniers veulent être soutenus afin que leurs productions de bananes biologique soient certifiées. Ils veulent également des camions frigorifiques et des chambres froides d’une grande capacité. L’autre préoccupation exposée au Cncr et à l’Asprodeb demeure l’autonomisation de leur association. Les administrateurs de l’Aprovag veulent passer en coopérative et espérer voler de leurs propres ailes et assurer la survie de leur production de bananes, fortement menacée par des entreprises et opérateurs économique qui s’activent dans l’agrobusiness. Ils ont par ailleurs, salué les efforts que leur apportent le Cncr, l’Asprodeb, la Fongs, etc.
Les présidents Nadjirou Sall et Babacar Diop ont promis de se concerter pour apporter la démarche la plus appropriée auprès de l’État et des partenaires au développement afin d’aider l’Aprovag mais au-delà tous les producteurs agricoles de la région de Tambacunda à produire mieux et aller à la conquête du marché national et international.
A court terme les Crcr vont être redynamisés, et leur partenariat avec l’État le secteur privé raffermi, pour une meilleure promotion de la grande journée de l’agriculture qui se prépare.
La délégation quitte ainsi, Tambacounda, région suffisamment arrosée par la pluie, d’ailleurs les populations profitent des premières récoltes, prémices d’un bon hivernage. Direction Kédougou !